Déshumanisation: les gestes barrières

Déshumanisation: les gestes barrières.

 Se regarder dans les yeux pour nous connecter les uns aux autres.

 

Sourire pour nous offrir cette reconnaissance mutuelle vitale, surtout avec un masques.

 

Se saluer dans la rue.

 

Se parler même de loin.

 

Masser nos enfants pour nourrir leur besoin de contact physique. 

 

Multiplier les câlins au sein de notre foyer.

 

Redoubler de gestes d’expression et de communication.

 

Que tout notre corps soit un appel à se relier, une transmission d’un message de communion.

 

 

Nous sommes des êtres de contact et de relation. En ces temps de distanciation sociale, l’urgence est de protéger notre besoin de nous relier à l’autre.

Sur les trottoirs étroits des villes, les gens changent de trottoir au passage les uns des autres. Si on ne compense pas ces comportements avec des gestes qui nous relient c’est notre sécurité interne qui risque d’être contaminée. 

Dans les collectivités pour les enfants, les adultes s’apprêtent à conditionner les enfants en leur apprenant les gestes barrières. Interrogeons-nous: avec quels ravages pour leur humanité en construction?

 

Si gestes barrières il y doit y avoir dans ces espaces où les enfants expérimentent les fondements de leur dynamique relationnelle, alors plus que jamais compensons par des activités qui nourriront leur joie spontanée d’être ensemble:

 

DANSONS      CHANTONS     RIONS en collectivité, en groupe. 

 

Multiplions les situations où leur corps pourra évacuer la tension que risquent de provoquer les restrictions sociales tout en se connectant à une dynamique de groupe.

 

Permettons leur de BOUGER en classe ou dans tous les autres espaces où nous demandons en générale aux enfants de ne pas bouger, en les sollicitant régulièrement par le mouvement: comptines mimées, chansons chorégraphiées…

 

 

De même à la maison, en famille, que les contraintes , plus que jamais, se fassent dans le mouvement et accessoirement l’allégresse: laver les mains en chantant, laver les dents en rythme sur une musique entrainante…

 

Pendant le confinement, internet nous a offert de nous transmettre toute la créativité des chanteurs, danseurs, comiques connus ou anonymes. Que le déconfinement dans les institutions publiques, comme dans nos foyers, se fasse avec ce même élan de culture et d’humanité en respectant ce besoin fondamental de communiquer librement avec notre corps. Si ne ne pouvons plus nous toucher physiquement, alors plus que jamais il y a urgence à manifester notre besoin d’être touché affectivement par l’autre.

 

Poursuivons cet élan créatif pour se relier malgré la distanciation.

 

Avec tous mes voeux de reliance.

Fanny Experton

Psychologue